Le domaine de Trébillane marque l’histoire, davantage par l’importance et la richesse de ses terres, que par la magnificence de ses demeures. De l’antiquité à nos jours, ce sont bien elles qui conduisirent les humains à s’implanter sur ce site favorable à l’agriculture. Les gallo-romains y construisirent une imposante villa qui selon l’habitude associait bâtiment résidentiel et exploitation agricole.
A la fin du Moyen-Age, le seigneur de Cabriès, puis au début de la Renaissance, celui de Trébillane devenu autonome entre temps, édifièrent, toujours dans la plaine, un château dont d’importants éléments subsistent de nos jours.
Mais le sol marécageux provoqua des désordres dans le bâti et obligea à alléger la construction. Ces déboires, ajoutés aux contraintes de l’exploitation des terres et de l’élevage des ovins, conférèrent au bâtiment un caractère plutôt de ferme que de château. Enfin, lorsqu’au début de la deuxième moitié du 19e siècle, le bien devint la propriété de Louise Garavaque, celle-ci en morcela les terres entre plusieurs fermiers et favorisa la position dominante de son autre château avec la réalisation du hameau de Calas. Le château de Trébillane ne s’en releva pas et demeura une ferme-bergerie jusqu’à la fin du 20e siècle.
A ce jour, l’ancien château, les dépendances et la vieille bergerie ont fait l’objet d’une rénovation complète et ont été transformés pour en faire un lieu d’évènements culturels, artistiques et touristiques : l’Oustau per Touti. Une partie des locaux a été affectée à la vie associative, très dynamique sur la Commune de Cabriès-Calas.