D’une famille d’origine arménienne, Edgar Mélik naît le 11 juillet 1904 à Paris. Il peint ses premières toiles en 1928. Après un voyage au Maroc, il fait sa première exposition en 1930 à Paris, galerie Carmine, rue de Seine, où son travail est jugé très prometteur par le critique Gaston Poulain dans la revue d’art Comoedia.
En 1932, il quitte Paris, passe par les Saintes-Maries-de-la-Mer avant de rejoindre Marseille où il s’installe rue Port Saïd, près de la plage des Catalans. Il veut partir vers l’Orient le plus lointain. Il vit pauvrement, recevant des mandats réguliers de sa famille (son père est joaillier). Il expose ses œuvres en 1934 galerie Da Silva, rue Saint-Ferréol : scènes de rue prises sur le vif et retravaillées en atelier, pêcheurs, marins et autres scènes de la vie populaire. Edgar Mélik participe à la vie culturelle du Marseille d’avant-guerre : il fréquente l’équipe des Cahiers du Sud de Jean Ballard et la Compagnie du Rideau gris, troupe théâtrale fondée par Louis Ducreux. Les poètes Alexandre Toursky et André Roussin font partie de ses amis. Il rencontre Giono lors d’une représentation du Rideau gris.
En février 1934, il loue une partie du Château de Cabriès. C’est là que son œuvre va véritablement se développer au cours des décennies à venir.
On recense quatre périodes dans l’œuvre de Mélik : la période « cuivrée » (jusqu’à la guerre) où les personnages se féminisent et prennent une teinte ocre dorée. Une brève période abstraite vers la fin de la guerre. La période dite « solaire » qui culmine à un plein épanouissement de son expression plastique. Enfin, la période « agglomérée » où les personnages fusionnent par grappes. Les couleurs primaires sont privilégiées : bleu azur, rouge intense et jaune vif. Mais la principale caractéristique de la peinture mélikienne se situe dans l’épaisseur granuleuse de la matière.
Edgar Mélik meurt le 6 avril 1976.
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